Page:Dumont - Paris-Éros. Deuxième série, Les métalliques, 1903.djvu/271

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 247 —

— Vous devez en vouloir à mort aux Blanqhu ? dit-il à Me  Cordace, qui étudiait le jeu de sa physionomie.

— Pas du tout. Je suis au contraire tout prêt à les servir.

— Vraiment ?

— Je suis à peu près certain qu’on arrivera à une transaction avec les prêteurs qui ont quelques raisons de se croire volés ; c’est tout ce que je désire.

— Je vois qu’on vous a mis au courant des intentions du Syndicat des Métalliques.

— J’en sais peu de chose, mais ce que j’en connais me suffit pour l’instant.

— Je suis heureux de vous voir dans ces dispositions, car, moi aussi, j’ai changé ma manière de voir à l’égard de vos amis.

— Enchanté de ce revirement, cela nous met à l’aise pour causer.

— Parlez-vous sérieusement ?

— Très sérieusement. Notre intérêt à tous est de ne pas nous nuire. Il faut donc nous concerter afin de ne pas nous enchevêtrer et casser les fils du labyrinthe d’une politique commune.

Le politicien madré darda quelques instants ses regards vipérins sur son interlocuteur, comme s’il eût voulu lire au tréfonds de son âme. Mais le notaire d’Ambrelin avait une figure si franche,