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dans le persil ; il en est resté comme un enragé.

— Tout ce que j’en sais, c’est qu’il ne vaut pas cher ; c’est un vieux matou qui s’est fait des griffes en roulant dans les gouttières. Mais laissons ce sujet, il me dégoûte, le bonhomme. Parlons de ce qui m’amène dans ton patelin. Tes amis ont joué la Fille de l’Air. Ce qu’ils sont devenus ne regarde personne pour le moment. La Blanqhu est une femme forte qui peut devenir un merveilleux outil dans les mains de gens habiles ; elle vaut mieux que les huit ou dix millions dont elle a soulagé des imbéciles rapaces et des loups-cerviers de la Finance. Tu la reverras un jour dans la gloire parisienne. Ne va pas la bouder, elle te revaudra les quelques petits tours de chatte qu’elle t’a joués.

— Oh ! je ne lui en veux pas, à elle, elle m’a fait passer de bons moments. Mais c’est son rossard de mari qui me met la moutarde au nez. M’a-t-il proprement roulé avec sa vilaine gueule.

— Tu t’y es bien peut-être un peu prêté !

— Oui, je me suis emballé… Mais, tu sais, quand une femme vous tient à la peau, adieu prudence… Un peu de ce Beaune première pour oublier ?

La bouteille fut dégustée.

Les yeux de Portas s’allumèrent.

— Revenons à notre affaire, dit-il en retendant son verre au notaire. Les Blanqhu disparus et