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siens de leurs alvéoles de plâtre. On commençait à respirer autre chose que de l’acide carbonique et les miasmes des brasseries.

Les pronostiqueurs météorologiques avaient annoncé un printemps pluvieux, et naturellement c’était le contraire qui se produisait.

Les prêteurs sérieux de l’héritage Matichon étaient tout à la joie, aux espérances superlicoquentantieuses ; ils savaient que Me  Cordace était allé recueillir les millions de la grande succession, s’offrant même à racheter les créances de Piroton et des autres prêteurs à 800 pour cent de perte.

Dans le grand monde et le monde des métalliques, on était tout aux commentaires de la grande fête annoncée que les Blanqhu allaient donner pour clore la saison hivernale.

À l’hôtel Fornicula, c’était un va-et-vient continuel de décorateurs et de fournisseurs, chacun se disait que ce serait superbe, que les Blanqhu ménageaient à leurs amis une surprise éblouissante.

On parlait d’une ascension du Santos-Café no 15 qui devait clôturer la fête.

Les belles mondaines étaient dans le ravissement.

Picardon ricanait.

On l’excusait en faveur de l’intention ; on savait que c’était son genre de témoigner son contentement.

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