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amour divin ou autrement, est le cerveau dont le cœur n’est que le répercuteur.

La corrélation entre l’impression cérébrale et l’action artérielle cardiaque est toute mécanique. Les passions ne sont pas infuses dans le sang ; elles sont la résultante d’images réflexes imprimées au cerveau qui, dans les heurts violents, en reflue l’ébullition au cœur et aux sens.

La passion est constante dans l’homme, parce qu’elle dérive du siège de son intelligence, seul principe conforme à la loi du libre arbitre. Admettre l’animalité humaine serait absoudre tous les crimes.

Les perturbations cérébrales ne peuvent infirmer ma thèse, car elles ne se produisent que par concentration volontaire des images, dont l’intelligence déprave l’action normale.

C’est dans ce travail interne du cerveau que se détermine la sélection érotique, cet amour d’insinuances et de caresses, cet amour frivole, cet amour insidieux provocateur de la lascivité, cet amour-plaisir qui engendre les amours turpides. L’action génératrice n’est que l’accident de l’amour.

Les champs de vision de l’érotisme s’étendent à mesure que les perturbations cérébrales ac-