cardon, qui se déroba par une porte de communication
privée.
— Je possède des renseignements tout à fait confidentiels sur Mme Blanqhu à laquelle je sais que vous vous intéressez beaucoup. Je dois vous les communiquer pour votre propre gouverne, afin de vous éviter des avatars regrettables, car son affaire d’héritage peut devenir, à proprement parler, une sale affaire pour tous ceux qui s’y sont entremis, dit l’avocat à Me Cordace, lorsqu’ils furent installés dans le cabinet.
— Je ne comprends pas l’intérêt qui vous porte à vous immiscer dans les affaires de ma cliente, dont je ne puis vous laisser suspecter plus longtemps la bonne foi. Son héritage est chose certaine : j’ai lu et examiné l’expédition du testament : aucun doute à ce sujet n’est possible.
— Vous en êtes bien sûr ?
— Parfaitement ; les pièces sont tout à fait authentiques, attestées et légalisées par les autorités compétentes d’Azara, lieu du décès du testateur.
— Avez-vous des données sur cette localité ?
— Je sais que c’est une colonie importante du Gran-Chaco dans la République Argentine, que d’après mon collègue Bernabé Bastringos, c’est le troisième centre de la province.
— Vous connaissez ce Bernabé Bastringos ?
— Je sais qu’il est le procureur-official d’Azara.