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— XIII —

Quand les académiciens d’école ne sont pas absurdes, ils sont obtus.

L’amour, suivant leur formulaire de 1635, toujours de dogme dans la confrérie, est un sentiment du cœur, un penchant de la nature qui porte les sexes l’un vers l’autre.

Un sentiment qui est un penchant, quel galimatias ! Encore ne peut-on dire plus clairement aux gens qu’ils ne sont que des bêtes.

C’est d’après des propositions aussi extravagantes que les législateurs, en passant par Justinien, Théodose et Napoléon, aussi bafouillards d’archaïsmes l’un que l’autre, ont réglementé l’usage et les conséquences de la copulation.

Cujas, qui n’était pas de Toulouse pour rien, a élucubré sur cette cuisine nauséabonde des aphorismes juridiques à renverser un gendarme dans l’exercice de ses fonctions matrimoniales.

Au fait !

Si l’amour est un sentiment du cœur, c’est-à-dire une perception, une sensibilité, une impression cardiaque, il n’y aurait que ceux dont ce viscère sympathique est dynamométriquement réglé qui seraient capables d’aimer. Et si,