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préfets, des magistrats, des chanoines, tous le cœur sur la main, s’intéressèrent à son sort d’héritière contestée, vinrent lui offrir le concours de leurs lumières, pour aplanir les difficultés de l’heure présente et soutenir son héroïque courage.

La bienveillance du gouvernement lui était acquise pour aplanir les obstacles : une correspondance diplomatique avait même été échangée à ce sujet.

L’ambassadeur à Buenos-Ayres apprit de source officielle qu’Azara était une colonie appelée à une grande expansion.

Ce fut le seul renseignement qu’il put fournir ; le Gran-Chaco était un peu trop loin pour qu’il lui prît fantaisie d’y envoyer un agent pour savoir ce qui s’y passait.

Quant à l’existence de l’héritage et du dépôt des espèces à la banque nationale d’Azara, personne ne pouvait en douter ; l’official Bernabé Bastringos l’affirmait, et son attestation était légalisée par l’alcade don Requiem.

Mme Blanqhu jouait pièces sur table : elle les montrait à tous venants.

Elle recevait ses officieux conseillers en de succulents five-o’clock, supérieurement servis par ses nièces.

Elles étaient si jolies, si gracieuses, si expansives, ces bénéficiaires de dots plus jolies encore,