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Blanqhu s’éclipsa, content de lui, parce que sa femme paraissait elle-même satisfaite.

Aglaé passa dans la chambre, où elle trouva le notaire d’Ambrelin en train de changer de chemise. Elle lui remit deux boîtes de puros habannas de la firme réputée Crapulosos y Infestados de Porto-Rico, qui lui valurent deux gros baisers de son amant, aussi friand de bons cigares que de belles chairs.

La séparation avait été des plus cordiales.

Son mari était retourné à Malbecoquette quelques jours après, où il avait encaissé le solde net des trois cent mille francs.

Me  Cordace était revenu chaque mercredi, sacrifiant deux jours à Mme Blanqhu pour étudier la situation.

Pendant ce temps, Agénor courait l’emprunt.

Un soir, le notaire d’Ambrelin arriva sans être attendu, sa serviette notariale sous le bras.

— C’est dans le sac ! s’écria-t-il joyeux en frappant de la main sur le maroquin.

Aglaé fut près de défaillir : l’émotion l’étouffait.

— Net ; huit cent mille francs ? riposta Agénor.

— Oui, prodige de mon cœur, et vingt-cinq louis de ma commission pour faire la bombe. Habillez-vous, mes enfants, nous soupons et nous vadrouillons. À demain les affaires ! Toi, mon