XIII
Mme Blanqhu, mieux encore que lorsqu’elle était Aglaé Matichon, tenait le notaire d’Ambrelin par la corde sensible qu’elle savait magistralement faire vibrer. Après la première nuit passée avec elle, Me Cordace avait pu juger que la perspective des futurs millions n’avait altéré en rien ses maîtresses qualités de vendeuse d’amour.
Cette affaire d’héritage tombait à pic pour lui. Comme il l’avait dit, il était réellement à fond de cale et réduit à certains expédients de virement, qui marquent la déconfiture prochaine des officiers ministériels. Il espérait bien aussi, qu’aussitôt les millions encaissés, Aglaé plaquerait son imbécile d’Agénor.
— C’est un boulet qu’un pareil homme pour une femme comme elle, pensa-t-il.
Ce n’était pas l’avis de Mme Blanqhu. Elle n’aurait pu choisir un meilleur auxiliaire pour la seconder dans son machiavélisme d’outrancière.