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Il fut reçu par son ancienne maîtresse de la façon la plus amicale. Elle l’assura que malgré les avaries de sa figure, il était encore très bien, et lui promit ses bons offices pour le faire rentrer en grâce auprès de ses amis et amies.

Le notaire se répandit en protestations de dévouement, en assurant sa noble cliente qu’avant quinze jours il lui apporterait les deux cent mille francs dont elle avait besoin.

Ils se séparèrent bons amis.

Me  Blanqhu emportait les titres de propriété de Clavière et la procuration de la duchesse.

Il s’était aussitôt rendu chez Aglaé Matichon, à qui il annonça la grande nouvelle.

— Tu n’as pas demandé à passer la nuit avec elle ? lui demanda-t-elle.

— Je n’y ai pas pensé. D’ailleurs, je m’en f… !

— Tu as tort ; c’est dans son lit que la reprise des relations doit avoir lieu ; c’est par le c.. qu’il faut tenir les femmes.

— Tu as raison ; j’ai manqué de présence d’esprit. Mais ne t’inquiète pas, ce qui est retardé n’est pas perdu. Je lui coulerai la chose en douceur à mon premier voyage à Paris.

— Soigne cela, c’est important, lui recommanda la cocotte à son départ.

Le soir même, rentré à son étude, il parcourut les titres de propriété de Clavière.