VIII
L’état pitoyable dans lequel le médecin de la famille Picardon avait trouvé Blanqhu avait nécessité son transport immédiat à l’hôpital.
Lorsqu’il eut repris connaissance, la belle Émerance lui avait laissé l’alternative d’être remis aux agents de la police ou d’observer le silence le plus absolu sur ce qui venait de se passer.
L’Ambrelinois avait trop peu de force de caractère pour penser à la vengeance. D’ailleurs, il comprenait l’énormité de son crime.
Il fit signe, plutôt qu’il ne l’exprima, qu’il se soumettait à la dernière condition.
Ses blessures étaient horribles, mais leur gravité était plus apparente que réelle.
Le médecin constata qu’un œil était sorti de son orbite, que le cartilage du nez s’était écrasé, que la lèvre supérieure était fendue en deux endroits,