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quise du perron par le baron, qui revint ensuite reprendre sa place près de la cheminée.

En levant les yeux, il remarqua Blanqhu, qui, toutes voiles et décorations dehors, faisait la roue devant la baronne Tamponneau et Mme Escafignon.

— Est-ce que ce gratte-cul est maintenant du monde ? demanda-t-il à Robidilliard qui se chauffait près de lui.

— Qui ?

— Mais le beau cocher de la duchesse de Rascogne.

— Il paraît que oui. Il est maintenant secrétaire de notre belle Émerance.

— Alors, je comprends ; il a pêché ses décorations dans son vase de nuit. Ce gaillard-là ne doit pas être dégoûté, j’ai bien envie de le charger d’observer ce qui se passe ici. Picardon me paraît jouer un double jeu.

— Marlou et mouchard, vous savez que cela marche de pair. Pour ces gaillards-là, l’argent n’a pas d’odeur.

Celui qui était le sujet de cette conversation, venait d’apercevoir la charmante Cécile passer à quelques pas de lui, au bras de Dornez, le jeune ingénieur, prospecteur des nouvelles mines de l’Orange, son fiancé officiel.

— Ils ne sont pas encore mariés, se dit-il, en leur décochant un coup d’œil vipérin.