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Frégates, vous avez, au nombre de soixante,
Accru de ces vaisseaux la quantité frappante ;
La plupart d’entre vous, perdus pour les Français,
N’ont jamais signalé leur nom par des succès :
Beaucoup sont dans les mains des puissans insulaires
Qui furent bien long-temps pour nous des adversaires.
Si jamais contre nous vous êtes dirigés,
Bâtimens, puissiez-vous être tous submergés,
Plutôt que d’obtenir un cruel avantage,
Qui devrait vous paraître un criminel outrage !

Il est presque impossible à notre nation
Que sa marine prenne assez d’extension
Pour se mettre au niveau de celle d’Angleterre ;
Qui semble maintenant commander à la terre.
Quoi ! l’empire des flots doit-il appartenir
À celui qui les veut sous son joug asservir ?
La France est maritime, elle est continentale :
Ses vaisseaux ne sont point sa force principale ;
Mais ils sont les soutiens de ces relations.
Qu’elle entretient avec diverses nations.
Nos vaisseaux puissamment servent nos colonies ;
Mais la plupart, hélas ! nous ont été ravies !
Cependant un État tel que se vient offrir
La France, que Neptune aime à faire fleurir ;
Veut des possessions en diverses contrées,
Qui soient par sa marine à jamais assurées.
Un peuple très-nombreux, actif, entreprenant,
Dont l’agitation est un goût persistant,