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Vous, Dona Maria, reine sans diadème,
Invitée à régner par le vœu du ciel même,
Et par l’attachement des Lusitaniens,
Vous avez vu de Brest encor les citoyens
Bénir votre présence et vous offrir l’hommage
Que l’on doit aux vertus qui sont votre partage.
Votre âme fut touchée, en voyant éclater
L’intérêt que pour vous on vint manifester.

Sous des rapports divers, Brest est une merveille
Nulle position n’est, peut-être, pareille
À celle qu’il présente aux regards enchantés
Des mortels, dont les yeux admirent ses beautés.
Plus nous observons Brest, et plus il nous étonne s
Il surprend par son port, par ce qui l’environne.
Combien la providence a donc servi l’État,
En lui donnant un port d’un aussi rare éclat !
Ô Finistère ! il est ton plus noble partage,
Et toute la Bretagne éprouve l’avantage
De ce qu’en tous les temps on vient la parcourir
Pour arriver au port qui la fait resplendir.

Ô Brest ! en te peignant, je n’ai pas l’assurance
Que l’on rendra justice à ma persévérance ;
Les meilleurs sentimens sont mal interprétés,
Les faits les plus certains sont souvent contestés, ,
On semble dédaigner la noble poésie :
Pourtant à ses accens toujours elle associe
Les plus hautes leçons qu’offre le genre humain.
Que d’agréables fleurs éclosent sous sa main