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BREST.


CHANT SECOND.

Richelieu, créateur de ce port magnifique ;
Je bénis ton amour pour la chose publique :
Le pavillon français, par tes vastes desseins,
Eut à s’enorgueillir de ses nobles destins.
Qu’était notre Marine avant ton ministère ?
Combien par ton génie elle agrandit sa sphère !
Et Louis et Colbert, secondant ton ardeur,
De la patrie encore accrurent la splendeur,
En redoublant l’éclat de nos forces navales,
Si dignes d’occuper les volontés royales.

Ce fut vous, que Louis envoya dans ce port,
Installer la marine, amiral de Beaufort ;
Et soixante vaisseaux, destinés à la guerre,
Par vous furent conduits au sein du Finistère.
Combien Brest eut de joie à ce noble appareil,
N’ayant point encor vu de spectacle pareil !