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Vous viendrez vous placer auprès du Foudroyant,
Austerlitz et Iéna, d’un renom si brillant.
Et vous, Santi-Pétri, vous, Atlas, vous, Achille,
Venez tous vous ranger auprès du vieux Tourville,
Sous nos yeux restauré, qui flotte rajeuni,
Tout prêt à s’élancer sur l’abîme infini.

Je tressaille, en voyant ce superbe cortège,
Qui décore l’État, le venge, le protège.

Vous êtes à l’étroit dans ce vaste bassin ;
Vaisseaux, qui possédez un gigantesque sein :
Vous ne déployez bien votre magnificence
Qu’alors que vous voguez sur une mer immense.
Que vous la sillonnez majestueusement !
Que vous êtes pour elle un auguste ornement !
Si l’Océan toujours offre un aspect sublime,
La navigation l’embellit et l’anime.
Malgré son grand éclat à nos regards offert,
La mer, sans bâtimens, n’est qu’un triste désert.
J’aime à voir sur son sein des voiles différentes,
Qui sont de tous les biens des sources abondantes.
Ô Paix ! je crois en toi voir la sœur de Thétis :
Combien tous vos penchans semblent être assortis !.
Vous désirez toujours le bonheur de la terre
Et vous semblez unir l’un et l’autre hémisphère :
Tous les peuples par vous échangent leurs bienfaits ;
Tous les peuples par vous bénissent les Français.

Fin du premier Chant.