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points. Cette contrée me paraît très-propre à enflammer la Muse d’un poète dont l’âme respire des sentimens énergiques.

Il me serait assez difficile d’expliquer pourquoi je suspends la composition de mon poème sur M. de Malesherbes, pour m’occuper d’ouvrages commencés depuis bien moins de temps que la production qui est consacrée à la louange de cet auguste personnage. Tout ce que je puis dire, c’est que mon admiration pour l’immortel ami du meilleur des Rois ne peut s’affaiblir, et qu’avec la protection du Ciel, je lui paierai, tôt ou tard, le juste tribut que je lui ai voué.

Ai-je besoin de réclamer l’indulgence du public, pour la production que je mets en ce moment au jour, en exprimant ici que je n’ai point fait mes études ; que même je n’ai jamais eu de maître de grammaire  ; que le goût de la poésie ne s’est révélé en moi qu’à l’âge de 37 ans ; que cet ouvrage a, pour la majeure partie, été composé pendant les loisirs que me laissait un emploi subalterne dans une administration de finances ; que ce poème a été créé au milieu des embarras d’une famille nombreuse, et parmi les soucis d’une position gênée ?