Page:Dumesnil - Réflexions préliminaires des vrais principes politiques, 1849.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 9 —

à un despote qui viole les lois divines et humaines, qui est un ennemi de Dieu et des hommes ; conséquemment, que les Satellites et les instrumens de ses crimes, de ses cruautés, de ses déprédations, de ses oppressions sont loyaux ; tandis que ceux qui résistent à la tyrannie, qui défendent la justice, la vertu et l’humanité contre des monstres qui dégradent la nature humaine, sont des rebelles : d’après ce faux principe, l’homme deviendrait rebelle en agissant vertueusement pour la défense de ses droits naturels et imprescriptibles usurpés par le pire des rebelles contre la communauté, qui n’est retenu par aucune considération divine ou humaine. Admettre un tel principe, c’est outrager la vérité.

De leur tems Richard ii et Édouard ii furent les plus grands rebelles de l’Angleterre. Tout tyran est un rebelle ; il est pis encore, c’est un monstre. Le Grand Seigneur, et l’Empereur de Russie sont les plus grands rebelles de leurs pays.

Les hommes qui, par l’usurpation, se placent au-dessus des lois humaines, ne sont pas moins assujettis aux lois éternelles de la clémence, de la justice et de la vérité ; et tous ceux qui violent ces lois immuables, sont des tyrans, et il