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dangereux et inconnus, le vice, l’imposture et de serviles sycophantes lui deviennent nécessaires pour se donner une sécurité précaire, une existence ignominieuse.

Vivre de rapines, abrutir, rendre cruels et crapuleux, sont les funestes effets du génie de la tyrannie. Un tel pouvoir et ses affreuses conséquences sont en contradiction manifeste avec l’esprit et les préceptes divins du Christianisme.

Il est de l’intérêt de la société d’encourager tous ses membres à se conformer aux pratiques et aux devoirs de la religion ; car un peuple est d’autant plus moral, plus équitable, plus humain, plus dévoué au bien public, plus animé de toutes les vertus sociales, qu’il est véritablement plus religieux.

Le bonheur étant la fin principale de l’homme, le salut et le bonheur éternel de son âme doit donc être pour lui la chose la plus importante.

C’est un fait déplorable, mais qu’on ne peut nier, la conviction que fait naître la grâce de Dieu, et sur laquelle la religion s’appuie comme son seul auxiliaire, n’a point établi les différentes institutions et les sectes qui subsistent maintenant dans le monde hors du catholicisme,