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ravaler, à lui faire dommage dans ses biens, dans sa personne, et à l’opprimer. On ne peut, sans être humain, honnête et charitable, témoigner à Dieu son amour.

Je vous donne un nouveau commandement, a dit Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est de vous aimer les uns les autres.

Le Dieu Tout-Puissant, le Grand Auteur de la nature entière, dont le trône est aux Cieux, à qui l’immensité sert de marche-pieds, tire son bonheur infini de ses infinies perfections ; il n’a nul besoin de nous, de qui il ne peut tirer aucun avantage. En instituant la religion sur la terre il ne l’a fait que par son amour pour l’humanité, pour le bonheur de chacun et de tous les hommes qui la suivent et la pratiquent, leur apprenant par elle, toutes les vertus religieuses et sociales, à se rendre mutuellement utiles, à s’assister, à être indulgens, à pardonner, si l’on veut être pardonné soi-même. Il déteste l’orgueil, l’égoïsme, la haine, l’inhumanité, l’injustice, la violence, la tyrannie enfin, avec ses fureurs et ses outrages.

Tout gouvernement despotique est un ennemi de l’esprit de la vraie religion. Dans ce gouvernement on ne trouve point l’amour de l’humanité ; la vertu et l’esprit public lui sont