leurs ennemis à travers leurs provinces, en dépit aussi d’une vaste multitude de perses qui cherchaient à les arrêter dans leur marche.
Ensuite, un peu après, on vit Agésilas envahir le grand empire des perses avec dix mille guerriers d’infanterie et quatre mille de cavalerie ; il fit tout fuir devant lui ; il effectua la défaite des forces asiatiques si aisément, qu’à peine fut-il gêné dans sa marche triomphante ; il subjugua leurs provinces et leurs villes, en s’y montrant pour en prendre possession ; et s’il n’avait pas été rappelé pour défendre sa propre ville contre la confédération des autres villes grecques, ennemies bien plus redoutables que les grandes armées du grand monarque, il est très probable que ce brave Spartiate se serait rendu maître de cet empire.
La petite ville de Tyr fit plus de résistance à Alexandre, et lui coûta plus de travaux et de peine pour la prendre, que pour conquérir les grandes monarchies de l’Asie ; et quoique, aprés s’en être rendu maître, il réduisit tout en cendre, fit massacrer huit mille tyriens dans leur ville, exécuter deux mille de plus, et vendre le reste comme esclaves, quelques uns des citoyens s’étant échappés du carnage, avec leurs femmes et leurs enfans, se réfugièrent à