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vernement arbitraire est mis en sûreté dans les pays libres qu’ils enrichissent d’autant.

Dans les contrées où le commerce est encouragé, on voit un grand nombre de courageux marins, formés aux dangers du métier, à la fatigue, aux courses éloignées, aux hasards, qui, chaque jour, ajoutent, par leurs généreux efforts, de nouvelles sources aux richesses et au pouvoir de leurs pays ; ils font briller, chez les nations les plus lointaines, l’honneur et la gloire de leurs Patries, sans qu’ils soient une charge publique. En tems de guerre ils sont toujours de braves défenseurs de leurs pays.

Aucun monarque n’a jamais été assez puissant pour tenir constamment à sa solde autant de marins que paie le peuple d’un pays commerçant, pour faire les dépenses et pouvoir à l’entretien de ses vaisseaux marchands.

Les gouvernemens despotiques qui ont été très puissans sur la terre, n’ont jamais pu étendre leur empire sur l’océan, tout leur pouvoir est venu se briser contre le trident de Neptune ; car, quoique de grands et vigoureux efforts aient été faits par les tyrans du genre humain pour subjuguer l’empire de la mer à leur ambition et à leur pouvoir, impuissans, ils ont toujours échoué dans leurs tentatives. La