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Maître insolent, tyran féroce,
Ennemi de l’égalité,
Guidé par sa fureur atroce,
Il outrage l’humanité.
Sa bouche vomit l’injustice,
La vengeance dicte sa loi ;
Il dit, dans son cruel caprice :
Malheureux, vis et meurs pour moi !

À ce farouche et dur langage,
À ces abominables traits,
Qui ne reconnaît l’esclavage,
Ses attentats et ses forfaits ?
Bouffi du frivole avantage
Que lui donne une autre couleur,
Il croit que l’esprit, le courage
N’existent que sous la blancheur.

Ô mes amis ! quels cris de joie
Se font entendre dans les airs !
Un brillant drapeau se déploie
Sur un vaste monceau de fers !
Le monstre, frémissant de rage,
Sur ces débris tombe étendu :
L’esclave, repoussant l’outrage,
À ses justes droits est rendu.

La Nature, toujours la même,
Aime à varier ses effets ;