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LES GARIBALDIENS

Au même moment, on signale un bateau à vapeur que l’on ne tarde pas à reconnaître pour napolitain.

Le débarquement marchait avec lenteur, faute de canots ; à mesure qu’elle débarquait, la troupe s’alignait sur le môle.

Outre le bateau signalé, arrive bientôt à grande vitesse une frégate à vapeur, qui commence son feu quand les deux tiers des hommes, à peu près, ont débarqué.

Chaque boulet était salué du cri de « Vive l’Italie ! » Le bonheur qui s’attache à tout ce qu’entreprend Garibaldi voulut qu’aucun boulet ne portât. Un pauvre chien qui faisait partie de l’expédition fut le seul mort que l’ont eut à regretter.

Les canons et les troupes sont acheminés vers la ville ; le général Garibaldi et le colonel Turr restent sur le port tout le temps que dure le débarquement.

Au moment où il finit et où les deux chefs vont à leur tour entrer dans la ville, un obus tombe à dix pas d’eux, éclate et les couvre de terre.

Des postes sont placés de tous côtés afin qu’on puisse prendre quelque repos.

Pour ne pas troubler ce repos, les deux bâtiments napolitains, qui craignent sans doute quelque surprise de nuit, s’éloignent de dix-huit à vingt milles.

Au point du jour, on part pour Salemi.

La route était libre.