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LES GARIBALDIENS

bateau à vapeur napolitain, et, au lieu de se rallier, s’éloigna à toute vapeur.

Garibaldi voulait tirer un coup de canon de rappel ; mais Turr, qui avait deviné la pensée de Nino Bixio, le supplia de n’en rien faire.

Le général se contenta de forcer de vapeur de son côté, tout en poursuivant le Lombardo.

Comme le Piemonte était meilleur marcheur que le Lombardo, il finit par rejoindre celui-ci et le reconnaître ; les deux bâtiments se remirent alors à marcher de conserve.

Au point du jour, on aperçut Maritimo ; on eut bientôt joint et dépassé cette île, qui semble une sentinelle placée par la Sicile pour veiller sur sa pointe occidentale ; puis on s’approcha de Favignana et l’on commença de prendre des dispositions pour le débarquement, qui devait avoir lieu à Marsala.

Il fut arrêté dans l’ordre suivant :

Le colonel Turr, suivi de vingt-cinq guides, descendrait dans les trois premiers canots ; avec ses vingt-cinq hommes, il avait ordre de s’emparer de la porte et de s’élancer sur la caserne, qu’on supposait occupée par cinq ou six cents Napolitains.

Le capitaine Bassini, avec la 8e compagnie, devait descendre à son tour et faire toute diligence pour soutenir l’attaque de Turr.