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LES GARIBALDIENS

s’était point lassé de conspirer et de combattre pour son pays.

Des engagements eurent lieu alors à Gibilrosa et à Villabole, et l’on se concentra à Carini pour marcher sur la ville.

L’état de rage et d’exaspération des citadins était impossible à décrire : tous les jours des luttes particulières s’engageaient entre des insulteurs suscités par Maniscalco et des citoyens qui passaient tranquillement dans une rue ou qui traversaient paisiblement une place.

Ces luttes étaient un prétexte à la police pour intervenir ; les citoyens, naturellement, avaient toujours tort, et, tandis qu’on ne demandait pas même aux insulteurs quelle était la cause de leur insulte, les insultés étaient menés en prison les menottes aux mains.

Au bout de quelque temps, les boutiques se fermèrent les unes après les autres, le commerce agonisa, les rues se dépeuplèrent.

Ce fut vers ce temps qu’un rayon d’espérance vint réchauffer les cœurs.

Un journal sarde, introduit à Palerme en dépit de la police, annonça la formation d’un comité à Gênes.

Ce comité avait pour but de venir, par tous les moyens possibles, au secours de la Sicile.