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LES GARIBALDIENS

Dans tous les carrefours, sur toutes les places, on s’arrête ; les sbires, les gendarmes, les hommes de la police montent sur les roues de la charrette et crachent au visage du moribond.

Pendant ce temps, un second moine est tué, quatre autres sont blessés ; un Enfant Jésus, très-respecté du peuple, est empalé par une baïonnette et porté à travers les rues.

Les vases d’argent de l’église sont volés ; un soldat prend pour de l’or massif les chiffres en fer doré qui surmontent les deux portes : il brise ces deux chiffres et les met dans son sac.

Un ordre de Maniscalco arrive de transporter Riso à l’hôpital et de lui donner les plus grands soins.

Les chirurgiens pansent le malade ; ses blessures sont mortelles, mais il peut vivre encore deux ou trois jours.

C’est tout ce qu’il faut.

Maniscalco a fait arrêter le père de Riso, qui n’a pas pris part à la rébellion de son fils, mais qui, inquiet pour celui-ci, a été vu le matin en robe de chambre à une fenêtre de sa maison donnant sur le couvent.

Son procès est fait, ainsi qu’à treize autres prisonniers.

On les fusille tous les quatorze, le 5 avril.