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LES GARIBALDIENS

lice dans la nuit du 2 au 3 ; il leur déclare qu’il ne peut pas empêcher qu’une révolution n’éclate, et qu’il doit se contenter de l’étouffer quand elle aura éclaté.

Cependant la ville était frémissante et anxieuse,

Pendant la journée du 3, chacun fit ses provisions pour le cas où l’on serait obligé de rester plusieurs jours chez soi.

Le soir, les parents se réunissent et les portes se ferment.

Les uns savent ce qui va arriver, les autres devinent qu’il doit arriver quelque chose.

Par malheur, vers huit heures du soir, Maniscalco reçoit avis d’un moine — le nom du traître est resté inconnu — de ce qui doit se passer la nuit même.

Il court en toute hâte chez le général Salsano, commandant de la place, et fait entourer le couvent.

Riso y était déjà avec vingt-sept conjurés ; mais. les autres ne peuvent le rejoindre.

Sans doute, ils rejoindront pendant la nuit ; Riso connaît ses hommes, ils seront au couvent pour l’heure convenue.

L’aube arrive ; Riso entr’ouvre une fenêtre et voit la rue fermée par des soldats et de l’artillerie,

Ses compagnons sont d’avis de tout abandonner et de laisser à chacun le soin de pourvoir à sa sûreté.