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LES GARIBALDIENS

Se soulèvera-t-on immédiatement ? attendra-t-on encore ?

Les mandataires de la noblesse et de la bourgeoisie sont pour que l’on attende ; ceux du peuple sont pour qu’on se soulève à l’instant même.

Parmi les chefs du peuple poussant à une rébellion immédiate, était un maître fontainier ayant par son travail amassé une certaine fortune.

Il se nommait Riso.

Hier, on m’a montré sa maison, déjà devenue un but de pèlerinage pour les patriotes.

Lui, déclare que les autres, nobles et bourgeois, peuvent faire ce qu’ils voudront, mais qu’il n’attendra pas davantage ; il peut compter sur deux cents amis.

— Eh bien donc, commencez, disent nobles et bourgeois, et, si votre mouvement prend de la consistance, nous nous réunissons à vous.

Riso donne rendez-vous à ses amis au monastère de la Grancia, monastère de frères mineurs, pour la nuit du 3 au 4 avril ; — la maison de Riso attenait — à ce monastère.

Tous les patriotes furent prévenus qu’à l’aube du 4 avril, on s’insurgeait.

Maniscalco se donnait au diable ; il se sentait sous le coup d’un événement qu’il devinait sans pouvoir le prévenir. Il réunit tous les commissaires de po-