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LES GARIBALDIENS

qui déshonore l’individu, qui engendre la misère et l’avilissement !

C’en était trop, une révolution devenait imminente.

Maniscalco ne tente pas de ramener les esprits, il désarme les bras.

Des perquisitions sont faites dans toutes les maisons pour enlever les fusils, les sabres et les baïonnettes.

Au milieu de ces persécutions, un comité sicilien, dit du Bien public, s’organise ; il est composé des chefs de la noblesse, de la bourgeoisie et du peuple.

De tous côtés, on ouvre des souscriptions qui ont pour but l’achat d’armes et de munitions.

On se prépare, on attend.

La police flaire et devine la révolution ; ce n’était pas difficile, la révolution n’était plus là ou là : elle était partout, elle flottait dans l’air.

Alors arrive la nouvelle de la réunion au Piémont de la Toscane, des duchés, des légations. Cette influence qu’exerce Victor-Emmanuel par sa seule loyauté, et parce qu’il est prince progressiste au milieu des rois réactionnaires, pénètre en Sicile.

La réunion de la Sicile au Piémont est décidée entre les nobles, les bourgeois et le peuple.

On est en discussion sur un seul point.