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LES GARIBALDIENS

Il recrute des bandes de malfaiteurs, les enrôle et en fait un appendice à sa police ; cette horde de pillards et d’assassins est répandue par lui sur Palerme et ses environs.

Les sbires de Maniscalco ont ordre d’arrêter le maître du cabaret del Fiano-Catolica : ils ne trouvent chez lui que sa femme et sa fille, sa fille couchée, sa femme encore debout ; ils ne veulent pas croire à ce que leur dit la femme de l’absence de son mari.

— Qui est dans ce lit ? lui demandent-ils.

— Ma fille, répond-elle.

— Tenez la mère, dit en riant un des sbires à ses camarades, je vais m’assurer du sexe de la personne qui est couchée.

La mère est maintenue de force, et la fille est violée sous les yeux de sa mère.

Un campagnard, nommé Licata, échappe aux recherches de Maniscalco ; sa femme, enceinte, et ses enfants sont jetés dans un cachot jusqu’à ce que Licata se livre pour rendre la liberté à sa famille.

Alors, un triumvirat secondaire se forme ; il est composé du capitaine d’armes Chinicce, du commissaire Nealato et du colonel de gendarmerie de Simone.

Les triumvirs luttent d’imagination pour inventer de nouveaux supplices.