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LES GARIBALDIENS

— Le général Garibaldi ?

— Il vient de sortir pour aller visiter le couvent de la Grancia, qui a été brûlé et pillé par les Napolitains.

— Puis-je parler à son fils ?

— C’est moi.

— Alors embrasse-moi, cher Menotti ; il y a longtemps que je te connais.

Le jeune homme m’embrassa de confiance ; puis, comme je voulais qu’il sût qui l’avait embrassé, je lui présentai la recommandation paternelle.

— Ah ! dit-il, soyez le bienvenu ! mon père vous attendait.

— Je voudrais le voir le plus tôt possible ; je lui apporte des nouvelles de Gênes, des lettres de Medici et de Bertani.

— Allons au-devant de lui, alors.

Nous descendîmes, puis nous prîmes la rue de Tolède.

Paul et Édouard m’avaient rejoint et ne m’eussent pas quitté pour un empire.

Ils allaient voir Garibaldi !

Nous marchions sur les barricades et, entre les barricades, sur les décombres.

Vingt-cinq ou trente maisons fument encore, écroulées sur leurs habitants ; on tire à tout moment des cadavres de ces ruines.