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LES GARIBALDIENS

Merci à l’homme qui me permet aujourd’hui d’y loger sous mon nom.

C’est bien, tournez à gauche, voici le palais.

La porte est gardée par des hommes en blouse rouge ; ce sont les mêmes — quelques-uns du moins — qui se sont battus, au Salto San-Antonio, un contre huit.

Ils viennent de se battre, à Palerme, un contre vingt.

Il y a cinq mois, à Milan, je dis à Garibaldi :

— Dieu sait où je vous reverrai. Donnez-moi un mot à l’aide duquel, quelque part que vous soyez, je puisse arriver près de vous.

Il prit une feuille de papier et écrivit :

« 4 gennaïo 60.

» Raccommando ai miei amici l’illustro amico mio Alessandro Dumas.

» Garibaldi. »

J’avais mon laissez-passer à la main.

Je n’en eus pas même besoin ; le factionnaire me laissa passer sans me demander où j’allais.

Le palais du Sénat avait absolument le même aspect que l’hôtel de ville de Paris en 1830.

Je montai au premier étage et m’adressai à un jeune homme en chemise rouge, blessé à la main.