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LES GARIBALDIENS

d’hui que l’on peut t’appeler Palerme l’heureuse !

Et cependant, au premier aspect, comme te voilà sombre et dévastée, pauvre Palerme !

— Des barricades ferment mes rues, mes maisons croulent, mes monuments sont en feu ; mais je suis libre ! Sois le bienvenu, qui que tu sois ; passe, regarde, et raconte au monde ce que tu as vu en passant.

Des barricades élevées de cinquante pas en cinquante pas, merveilleusement construites : on voit que les ingénieurs de ces remparts populaires sont les mêmes qui ont fait celles de Milan et de Rome.

Ces barricades sont gardées par toute une population armée. Le pavé de Palerme est admirablement propre aux barricades : ce sont d’énormes pavés d’un demi-mètre cube.

On dirait des constructions cyclopéennes.

Quelques-unes ont une étroite ouverture au milieu ; par cette ouverture s’allonge le cou d’un canon.

Attendez, voici une affiche ; laissez-moi lire :

italie et victor-emmanuel.

« Moi, Giuseppe Garibaldi, commandant en chef les forces nationales en Sicile,