Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.
34
LES GARIBALDIENS

s’allonge à gauche. On commence à voir blanchir les maisons de Palerme.

Autant qu’on en peut juger, le port est plein de bâtiments de guerre.

Ils sont trop nombreux pour être napolitains. Le capitaine croit reconnaître parmi eux des formes anglaises et françaises.

Du moment que les Anglais et les Français sont dans le port de Palerme, il n’y a pas de raison pour que nous n’y soyons pas.

Le capitaine ordonne d’orienter vent arrière, et nous avançons vers Palerme avec une vitesse de trois milles à l’heure.

À mesure que nous avançons, nous pouvons reconnaître qu’un des bâtiments a le pavillon français, trois le pavillon anglais, deux le pavillon américain.

Les autres ont le pavillon de Naples.

Quoiqu’il ne soit que cinq heures du matin, tous ont leur pavillon, que, d’habitude, on abaisse à huit heures du soir pour ne le hisser qu’à huit heures du matin.

Le drapeau sarde flotte sur la ville.

Mais le drapeau napolitain flotte à la fois sur le fort de Castelluccio-del-Molo et sur le fort de Castellamare.

Nous allons jeter l’ancre entre le fort de Castelluccio-del-Molo et une frégate napolitaine.