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LES GARIBALDIENS

Il en est six, et nous en sommes encore à vingt-cinq milles.

Avec le vent que nous avons, ces vingt-cinq milles peuvent être faits en trois heures ; mais il ne serait pas raisonnable de se hasarder de nuit dans la rade. Si Palerme n’est pas au pouvoir de Garibaldi, nous nous fourrons dans les griffes des Napolitains.

Nous continuerons notre route jusqu’à la hauteur de Palerme, et, arrivés là, nous mettrons en panne en attendant le jour.

À neuf heures du soir, nous entendons tirer sept coups de canon.

Que veulent dire ces sept coups de canon ? Le bombardement continue-t-il ? Ces sept coups de canon, qui arrivent jusqu’à nous à peine perceptibles, sont-ils la clôture de la journée, le dernier soupir d’un combat qui doit recommencer le lendemain ?

Rien de plus probable.

La nuit est tout à fait close. Vers dix heures, nous apercevons, au ras de la mer, le phare de Palerme.

Il s’agit de ne pas dépasser le point indiqué. Le capitaine ordonne de mettre en panne.

Je descends dans ma cabine, espérant que je parviendrai à m’endormir et que, pendant mon sommeil, les heures passeront.