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LES GARIBALDIENS

tête des siens, est entré à Palerme le 27 et a placé son quartier général au centre de la ville.

» Il y a eu plusieurs heures de bombardement.

» Les forces assiégeantes étaient bien peu nombreuses ; mais, conduites par leur valeureux chef, elles ont, dit-on, remporté la victoire.

» Il y a eu un grand nombre de morts. »

Je vais passer la nuit pour finir le deuxième volume des Mémoires de Garibaldi, et, que cette nouvelle soit vraie ou non, je pars demain pour Palerme.

Mais la nouvelle est vraie, j’en suis sûr ; il y a des hommes que je crois capables de tout ; Garibaldi est de ces hommes-là. Il me dirait : « Je pars demain pour prendre la lune, » que je lui répondrais : « C’est bien, partez ; seulement, écrivez-moi aussitôt que vous l’aurez prise, et indiquez-moi, par un petit post-scriptum, comment je dois faire pour aller vous retrouver. »

Or, la Sicile n’est pas encore si difficile à prendre que la lune.

D’ailleurs, je mets un certain amour-propre personnel à voir prendre la Sicile par Garibaldi : il y a longtemps que, de même qu’Hernani était en guerre avec Charles-Quint, je suis en guerre avec le roi de Naples, et je dirai, comme le banni espagnol :

Le meurtre est, entre nous, affaire de famille !