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LES GARIBALDIENS

trois premiers étages à ses aides de camp, à son état-major, à ses secrétaires, et s’arrêta dans les mansardes.

Naples tout entier l’avait suivi, du fort de la mer à l’archevêché, et de l’archevêché au palais d’Angri.

Un cri immense, qu’on eût cru poussé par les cing cent mille voix de Naples, se fit alors entendre et entra par toutes les fenêtres ouvertes en montant au ciel ; hymne de vengeance contre François II, hosannah de reconnaissance pour le libérateur :

— Vive Garibaldi

Force fut au général de paraître à la fenêtre, Les cris redoublèrent ; les chapeaux et les bouquets furent jetés en l’air. À toutes les fenêtres ayant vue sur le palais d’Angri, les femmes agitaient leurs mouchoirs, se penchaient en dehors, au risque de se précipiter dans la rue.

La révolution était faite, et, comme je l’avais promis à Garibaldi, sans qu’elle coûtât une goutte de sang !

C’était cette triomphale entrée que le télégraphe m’annonçait le 8 au matin à Messine, par la bouche du commandant de l’Orégon.