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LES GARIBALDIENS

chi et de Cesare ; Liborio Romano prononça le discours que nous avons cité plus haut,

Garibaldi lui tendit la main et le remercia d’avoir sauvé le pays. Ce furent les propres paroles du dictateur, et c’était vrai.

Si le sang n’a pas coulé aux portes ou dans les rues de Naples, c’est à Liborio Romano que Naples le doit.

Des voitures attendaient en dehors de la gare ; celle où monta Garibaldi prit la tête de colonne et roula vers Naples.

Les forts étaient encore gardés par les soldats royaux. À l’approche du général, il se fit un certain mouvement hostile parmi les artilleurs.

Garibaldi le vit, se leva debout dans sa voiture, croisa les bras et les regarda en face.

Les artilleurs lui firent le salut militaire.

À la Grand’Guardia, un officier donna ordre de faire feu ; les soldats refusèrent.

Comme c’est l’habitude pour tout roi, tout prince ou tout conquérant qui fait son entrée à Naples, on se rendit à l’évêché.

Le frère Jean dit la messe et remercia Dieu. Le Te Deum chanté, Garibaldi invita Romano à monter en voiture avec lui, et l’on se dirigea vers le palais d’Angri, qu’ont habité Championnet et Masséna.

Arrivé au palais d’Angri, le général laissa les