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LES GARIBALDIENS

nelles ; quand le pays était vivement agité par la crainte d’une réaction violente ; nous acceptâmes le pouvoir dans ces conditions, afin de maintenir la tranquillité publique et de sauver l’État de l’anarchie et de la guerre civile. Ce fut le but de tous nos efforts. Le pays nous a compris, et il a su nous apprécier. La confiance de nos concitoyens ne nous a jamais fait faute, et nous devons à leur zèle efficace la tranquillité qui a sauvé la ville au milieu de tant de partis.

» Général, toutes les populations du royaume ont manifesté leurs vœux, soit par des insurrections ouvertes, soit par la voie de la presse, soit par d’autres démonstrations. Elles veulent, elles aussi, faire partie de la grande patrie italienne sous le sceptre constitutionnel de Victor-Emmanuel. Vous êtes, général, la plus haute expression de cette pensée. Aussi tous les regards sont tournés vers vous, toutes les espérances reposent en vous. Et nous, dépositaires du pouvoir, nous qui sommes aussi citoyens italiens, nous remettons ce pouvoir dans vos mains avec la confiance que vous en userez dignement et que vous saurez diriger le pays vers le noble but que vous vous êtes proposé, but qui est écrit sur vos drapeaux et dans le cœur de tous : Italie et Victor-Emmanuel.

» Naples, 7 septembre 1860. »