Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/375

Cette page a été validée par deux contributeurs.
356
LES GARIBALDIENS

les flèches. J’espérais, à Messine, avoir des nouvelles positives, et, à l’aide du Ferruccio ou du Franklin, aller rejoindre le général.

Nous arrivâmes le lendemain, dans l’après-midi, à Messine : ni Orrigoni, ni Orlandini n’y étaient. Un seul bâtiment se trouvait en rade, l’Orégon. Je fis dire au Capitaine que j’étais arrivé, et le priai de me donner des nouvelles dès qu’il en aurait. Il me le promit ; mais il n’avait pour le moment d’autres instructions que celles de ne pas quitter son ancrage et d’attendre des ordres.

Je m’occupai de mes armes ; elles étaient déposées en douane. Je les fis transporter à bord de l’Emma, activant autant que possible ce travail, convaincu que j’étais qu’il me faudrait partir d’un moment à l’autre.

Le 8 septembre, vers quatre heures du matin, je m’entendis appeler du pont à travers le capot. Je demandai ce que l’on me voulait.

— Garibaldi, me répondit une voix que je reconnus pour celle du capitaine de l’Orégon, est entré à Naples.

J’étais couché tout simplement sur un coussin. Je sautai à bas de ma banquette et montai tout courant sur le pont.

Mais le capitaine, tout en affirmant la nouvelle, ne pouvait me donner d’autres détails que ceux