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LES GARIBALDIENS

— Avez-vous des armes ?

Je n’en avais plus.

Au milieu de tous les visiteurs, une barque montée par un officier de marine se fit jour.

L’officier demanda à parler au capitaine.

Le capitaine se leva.

— Capitaine, dit l’officier en assez bon français, il est défendu au navire l’Emma de séjourner sur les côtes de Naples.

— Monsieur, demandai-je à l’officier, pouvez-vous me dire jusqu’où s’étendent, à cette heure, les côtes de Naples ?

L’officier se mordit les lèvres.

— Vous avez entendu, capitaine ? dit-il.

— Oui, monsieur, répondit le capitaine ; mais il m’est impossible de partir en ce moment.

— Pourquoi ?

— Parce que mes papiers sont chez le consul.

— Allez les chercher à l’instant même.

— Monsieur, demandai-je à l’officier, excusez une seconde question ; je suis très-curieux, ce soir, et c’est naturel quand on quitte un pays.

— Parlez.

— À qui ce joli petit cutter qui se balance dans la rade, à un demi-mille de nous ?

— C’est au roi, monsieur.

— Vous vous trompez, c’est à moi.