Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/358

Cette page a été validée par deux contributeurs.
339
LES GARIBALDIENS

ques-uns de nos amis de Salerne. Ils venaient me demander si j’avais reçu des armes.

J’en avais dix caisses sur le Pausilippe ; mais le capitaine, craignant avec raison de se compromettre, en avait refusé le transbordement.

Je donnai aux Salernitains trois carabines et douze revolvers ; c’était tout ce qui me restait.

Toute la journée, Naples fut très-agité ; les chefs de la garde nationale protestèrent contre le coup d’État et vinrent prier Romano de reprendre sa démission.

Romano tint bon.

Le soir, la ville fut sillonnée de patrouilles ; Cutrofiano, insulté par un chef de la garde nationale, fut forcé de garder l’insulte pour lui.

À neuf heures, Cozzolongo fut chargé par le ministre démissionnaire de me dire que, le lendemain, il viendrait probablement dîner avec moi en allant demander l’hospitalité à l’amiral anglais.

Cozzolongo était chargé d’aller, en me quittant, annoncer au capitaine parlementaire, qui partait le soir même, que, Romano jouissant désormais de toute sa liberté, Garibaldi pouvait compter sur lui ; qu’il renouvelait l’engagement de lui donner Naples sans qu’il y eût une goutte de sang répandue.

À dix heures, le Ferruccio leva l’ancre. Il emportait à son bord une nouvelle lettre de moi à Garibaldi.