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LES GARIBALDIENS

Le lendemain, M. Brenier se présenta chez Liborio Romano. Il venait lui demander la liberté de M. de Souchères.

— À quoi bon, lui dit-il, retenir en prison un misérable prêtre ?

— Bon ! dit Romano ; si c’est un prêtre, il n’en est que plus dangereux.

Et il le retint en prison, malgré les instances de M. Brenier.

L’affaire, en effet, était on ne peut plus sérieuse ; elle compromettait le comte de Trani et le comte de Caserte, qui avaient dicté la proclamation.

Quant au général Cutrofiano, il s’était contenté de corriger les épreuves.

Le même jour, je reçus un messager de Romano ; il me faisait dire : « À partir de ce moment, c’est une guerre entre le roi et moi ; il quittera Naples, ou je quitterai le ministère. »




Le lendemain, dès le matin, le comte de Syracuse était à bord de l’Emma.

Il savait tout ce qui s’était passé pendant la nuit, la nomination de Cutrofiano au commandement de la place, celle du prince Ischitella au commandement en chef de la garde nationale.