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LES GARIBALDIENS

est déjà venu chez moi dans ce dessein. J’étais en ce moment à la messe : Dieu m’a ainsi sauvé. Échapperai-je ? Je l’espère. Advienne que pourra ! Une seule chose me ferait de la peine : ce serait de mourir sans avoir pu acquitter ma dette sacrée ; mais vous me le pardonnerez. Si j’ai le bonheur de vivre, et quand les affaires politiques seront plus calmes, je serai, pendant quelque temps du moins, attaché à la personne du roi. Déjà je suis attaché à l’un des princes de sa famille, pour écrire les correspondances dans quelques journaux de France ; on est content de mon dévouement. L’empereur d’Autriche et le duc de Modène m’ont fait faire des compliments sur mon livre. J’espère que, par là, ma position financière peut sensiblement s’améliorer dans très-peu de temps. Dieu a vu mes souffrances et les humiliations dont j’ai été abreuvé ; j’ai confiance en lui. Il est question de m’envoyer à Rome pour une mission. Si cela était, je pourrais faire honneur à tout. Ma première visite, après Saint-Pierre et la Minerve, où j’étais si heureux l’aller offrir à Dieu mes misères, sera pour vous. J’ai beaucoup de choses à vous dire.

» Nous sommes ici à la veille d’une épouvantable

    spiration contre l’État, ils l’ont relâché au bout de huit jours de prison. Nous demandons si Ferdinand II et si François II en faisaient autant envers leurs ennemis.