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LES GARIBALDIENS

seule importante, du reste. Elle est curieuse en ce qu’elle indique le rôle que jouaient, dans ce complot, le roi, la famille royale et le clergé.

Au révérend père Giacinto, lecteur du collége de la division des Capucins, à Rome.
« Naples, 29 août 1860.

» Mon cher monsieur,

» Vous devez m’accuser d’ingratitude ou tout au moins de négligence ; mais j’ai bien souvent pensé à vous et à votre bonheur dans la retraite, et, si mes prières étaient exaucées, vous seriez heureux dans votre vocation autant que vous le méritez.

» Pour moi, voici succinctement ma vie :

» Depuis mon triste départ de Rome, la Providence m’a empêché de réaliser tous mes projets. J’ai été forcé par les circonstances de m’arrêter à Naples, où j’ai beaucoup souffert pendant quelques mois. J’ai fait, pour défendre le roi et le pape, une brochure que vous avez dû recevoir, il y a un mois. Aussi je me vois chaque jour sur le point d’être assassiné par de misérables révolutionnaires[1]. On

  1. Consignons ici, en passant, que non-seulement ces révolutionnaires n’ont pas assassiné M. de Souchères, mais qu’après l’avoir arrêté, après l’avoir convaincu du crime de con-