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LES GARIBALDIENS

quelles avaient été ses relations avec ledit Souchères, et d’où venait que ce dernier s’était adressé à lui, Diana, pour l’impression de ces papiers dangereux, il répondit qu’il le connaissait depuis quelque temps, ayant eu à lui imprimer un opuscule intitulé : Naples et les journaux révolutionnaires, et que, dans cette occasion, n’ayant pas voulu imprimer lui-même, il avait seulement accepté le mandat d’adresser Souchères à d’autres imprimeurs, d’établir le prix de l’impression et de corriger les épreuves, chose que Souchères ne pouvait pas faire lui-même, vu son ignorance de la langue italienne.

Il a déclaré, en même temps, qu’avant d’avoir retiré les manifestes imprimés par le typographe Carlo Zumachi, il avait reconnu, d’après les paroles mêmes de Souchères, qui lui en avait fait la confidence au moment de la remise des manifestes, que leur but était de susciter une réaction sanglante à la tête de laquelle figuraient des personnages de la plus haute importance, et qui aurait lieu le lendemain 30 août, à midi.

Cette déclaration faite, Diana la signa.

À minuit, le préfet de police, Bardari, se présenta chez M. de Souchères, l’arrêta et saisit cinquante-cinq proclamations.

Outre ces proclamations, des papiers furent saisis, au nombre desquels se trouvait cette lettre, la