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LES GARIBALDIENS

— Tout cela ne m’apprend pas à quoi je puis vous être bon.

— Eh bien, voici l’affaire. — Mon bateau est caché du côté de Cumes. Je vais aller le rejoindre et convenir avec votre capitaine de certains signaux si le vapeur napolitain est toujours à la même place, d’autres signaux s’il est parti. Je manque de charbon, ou plutôt je n’en ai plus que pour douze ou quinze heures. Si le vapeur napolitain est à la même place, tout va bien et il a du charbon pour nous deux ; mais, s’il est en croisière, tout change, et ce charbon qui me manque, il faut que vous vous chargiez de me le faire.

— Combien de tonneaux en voulez-vous ?

— Quarante ou cinquante.

— Ils seront, dans le cas où le vapeur lèverait l’ancre, à une demi-encâblure de la goëlette, sur un chaland qui vous attendra. Vous ferez votre charbon et vous partirez.

— C’est que je n’ai pas d’argent.

— Ne vous inquiétez pas de cela ; j’en ai encore.

— Alors, tout est convenu ?

— Tout.

— Je puis aller rejoindre mon bateau, après être convenu de mes signaux avec votre capitaine ?

— Vous le pouvez… Je vous donne même deux hommes à ajouter au rôle de votre équipage.