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LES GARIBALDIENS

Tout à coup, il revint à notre première conversation.

— Tu me conseilles donc, toi aussi, de partir ?

— Oui, prince.

— Ainsi, je ne puis être bon à rien en restant ?

— Qu’à inspirer de la défiance à tous les partis.

— C’est bien, je viendrai te revoir demain.

Il se leva, m’embrassa une seconde fois, descendit dans la barque qui l’avait amené, la première venue prise au port, et se rendit à bord de l’amiral sarde.

Disons ce qui s’était passé pendant la même journée où le comte de Syracuse était venu me faire une visite.




Un second bâtiment parlementaire était arrivé, apportant cent soldats et trente officiers prisonniers.

Avec son tact admirable, Garibaldi comprenait l’effet que produisaient sur les Napolitains ces preuves visibles de la défaite des royaux.

Le bâtiment garibaldien était le Ferruccio, capitaine Orlandini.

J’avais connu le capitaine Orlandini tout enfant, à Florence, en 1840. J’y habitais la maison d’une de ses tantes, via Rondinelli.