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LES GARIBALDIENS

— Surtout, répéta-t-il deux fois, pas de révolution armée dans les rues de Naples : cela a coûté trop cher à Palerme !

Alors il serra la main à Salvalti en lui recommandant d’en faire autant de sa part à don Liborio et à moi.

Puis, en le quittant :

— L’homme que j’aimerais voir, lui dit-il, à la tête des affaires de Naples, c’est Cosenz. Aucun homme, autour de moi ne le mérite mieux que lui. Dites cela à Dumas et à Romano. Répétez au dernier qu’il doit faire tout ce qu’il pourra pour faire partir le roi ; mais pas d’émeute sans moi, ce serait trop dangereux.

Cette recommandation faite, il donna à Salvati un laissez-passer et trois chevaux pour retourner au Pizzo.

Salvati partit, arriva sans accident au Pizzo ; donna ses trois chevaux, dont il n’avait plus que faire, au colonel Auguste Marico ; après quoi, n’ayant point d’autre voie pour revenir à Naples, il prit une barque avec six rameurs et se rendit à Messine en longeant la côte. C’était le 2 septembre.




La veille du jour où devait éclater le petit complot de la réaction, le jour même où la lettre du